Le premier Observatoire des femmes et de l’assurance conjointement organisé par la compagnie d’assurance Generali et par le site d’information pour femmes Terrafemina a rendu ses conclusions.

Parmi celles-ci, observons que les femmes s’avèrent plus décideuses que les hommes et se préoccupent plus qu’eux de toutes les questions inhérentes à la prévention mais aussi à la solidarité dans leur foyer. En ce sens, les femmes réclament aujourd’hui des contrats d’assurance plus adaptés à leurs réels besoins.

Une étude CSA menée sur 400 femmes et autant d’hommes âgés de 25 a 69 ans révèle pour sa part que les femmes sont, chez elles, plus actives que leurs conjoints et plus concernées qu’eux par toutes les problématiques liées à la prévention des risques, donc particulièrement intéressées par tous les contrats d’assurance.

L’enquête nous apprend aussi que les femmes songent davantage au futur de leurs enfants, à la bonne prise en charge si un de leur proche devait être touché et à toutes les questions liées à la santé que les hommes, ces derniers étant surtout concernés par l’univers du travail et des finances.

Les femmes se révèlent aussi être très concernées par leur tissu familial, beaucoup d’entre elles déclarant notamment être prêtes à consacrer du temps à ceux de leurs proches qui en auraient besoin (notons à ce sujet que, en matière de dépendance, 8 aidants sur 10 sont de sexe féminin).

Tout ceci fait dire à M.Sananes, patron du CSA que « Les femmes sont à présent bel et bien dans l’action et plus du tout, comme jadis, dans la soumission aux règles maritales ».

Mme Morali, présidente et fondatrice de Terrafemina, souligne quant à elle :

« Actuellement, la femme est devenue une Hub Decider Women, une nouvelle chef de tribu, c’est avant tout elle qui prend les décisions en matière de santé et gère le quotidien et les risques inhérents à ce dernier. En ce sens, les assureurs doivent être en mesure de répondre de manière claire aux besoins de femmes ».

Parce qu’elles se sentent plus concernées que les hommes par tous ces sujets, les femmes organisent beaucoup leur vie en fonction de la prévention des risques encourus par elles et par leurs proches. Elles sont donc particulièrement exigeantes pour tout ce qui concerne les contras d’assurance qu’elles veulent avant tout clairs et établis en fonction de leurs réels besoins, même si pour cela il faut payer davantage.

Pour plus de la moitié des femmes sondées, le représentant de la compagnie d’assurance doit donc avoir une vraie expertise, des compétences pointues. Là où l’homme se satisfera sans doute de moins et prônera la confiance avec la compagnie qui l’assure.

Quant au chantier de la dépendance, mis en avant par N. Sarkozy, les femmes veulent être davantage aidées, que ce soit d’un point de vue psychique (information, orientation, conseils…) ou matériel, comme pour la mise en place de l’aide a domicile.

Mme Pochat, directrice marketing chez Europ Assistance, déclare :

« Aider c’est bien, mais il faut aider davantage ceux, celles surtout, qui aident. Les femmes veulent plus et mieux, qu’on les soutienne et qu’elles puissent si elles le souhaitent parler de sujets sensibles comme la mort d’un proche par exemple ».

Dernier point : Il ne pourra plus exister de différences de tarifs entre sujets masculins et féminins selon l’arrêt de la Cour européenne de justice qui sera effectif à la fin de l’année prochaine. Les compagnies vont donc devoir imaginer de nouvelles solutions plus et mieux adaptées aux femmes pour faire venir ces dernières à elles.

Ce que confirme Mme Dubus, directeur veille technique chez Generali :

« Cet arrêt va impacter sur nos stocks mais aussi sur les nouvelles affaires. Les compagnies vont devoir penser de nouveaux arguments de segmentation mais aussi imaginer une forme inédite de mutualisation. Il faut en effet arriver à proposer des gammes plus justes et en réel rapport avec les besoins de la clientèle féminine ».

Ce tout premier rendu de l’Observatoire des femmes et de l’assurance aura notamment servi à souligner que les deux tiers des femmes déclarent avoir actuellement confiance en leurs assureurs.