Depuis les réglementations des années 60 et 70, la mise en place des logements sociaux a été un des succès de notre politique immobilière à destination des ménages disposant de ressources limitées. Toutefois, la donne est en train de changer au dépend du marché. Un rapport réalisé par l’IREF évoque les disparités entre le coût d’un logement dit « social » et le coût d’un logement dit « privé ». La conclusion est accablante puisque les logements sociaux assurent de moins en moins leur objectif de départ, à savoir proposer un logement décent aux petites bourses. L’Etat s’est proclamé gestionnaire du logement social afin de régler, le problème grandissant, du logement en France. Le souci est que cette crise du logement ne cesse de gagner du terrain…Selon le rapport de l’IREF, le logement social remplit de moins en moins sa mission première au détriment de l’offre et de la demande. En clair, ces logements sont proposés à des foyers qui ne sont pas démunis, c’est-à-dire dont les revenus sont supérieurs à 14640 Euro par an.

Cela va à l’encontre des idées reçues selon lesquelles 100 % des plus démunis vivent dans des logements sociaux. Ils ne seraient que 47 %… Hors de France, pas de faux semblants. Le patrimoine public est beaucoup moins important et quasiment tout le parc immobilier est privatisé avec des meilleurs résultats que la France. Un manque de transparence de la part des autorités publiques semblent être la clé de ce problème qui dure depuis trop longtemps. Aussi, les financements sont à revoir.