Les Grecs se précipitent pour retirer leurs avoirs financiers des établissements bancaires à mesure que les rumeurs sur une sortie prochaine de l’euro prennent de l’ampleur, mettant en péril des banques à l’équilibre déjà fortement instable.

Le « bank-run » devient une réalité plus prégnante

La panique bancaire n’est pas encore totale parmi la population, mais les retraits d’argent des particuliers grecs sont suffisamment conséquents pour commencer à inquiéter, faisant fondre de surcroit les fonds propres de banques souvent très mal en point. La situation politique explosive où les dernières élections législatives n’ont pas désigné de majorité stable avec une forte poussée des partis extrémistes encourageant aussi la défiance, le gouvernement annonçant qu’environ 700 millions d’euros ont été retirés par les particuliers pour une seule journée de la semaine écoulée. Les banques grecques font état de retraits à hauteur de 800 millions d’euros, la définition de « bank-run » ne peut encore s’appliquer à la Grèce, mais la situation se détériore à une vitesse considérable.

L’heure de vérité après les prochaines élections législatives

La Grèce est actuellement sans direction claire, de nouvelles élections législatives étant annoncées le 17 juin prochain pour sortir du scénario catastrophe sur le plan politique. De quoi rassurer les marchés, mais tout démontre que l’extrême gauche pourrait être en mesure de gouverner à l’issue de ce nouveau scrutin, elle qui est opposée fermement à tout nouveau plan d’austérité. Le « bank-run » pourrait alors s’avérer une terrible réalité si par mesure de rétorsion l’Union européenne pousse la Grèce à quitter la zone euro.