Dans un contexte économique qui devient de plus en plus tendu chaque jour, les banques ont un besoin criant de liquidités, mais les projets gouvernementaux en matière d’épargne pourraient mettre à mal les fonds propres des banques.

Le livret A et le livret de développement durable dans le viseur de l’équipe Hollande

Le président Hollande, alors candidat, avait déjà exprimé sa volonté de réformer l’épargne règlementée en France, notamment concernant le livret A et le livret de développement durable. Ainsi, si François Hollande respecte ses engagements de campagne, son gouvernement mettra-t-il en œuvre de nouvelles règles touchant aux plafonds de ces livrets qui s’en verraient doubler, le livret A autorise actuellement un versement maximum de 15 300 euros, le LDD de 6000 euros. Une nouvelle qui devrait être accueillie avec enthousiaste pour la minorité d’épargnants qui ont atteint les plafonds de ces livrets qui présentent l’avantage d’être défiscalisés, mais les banques pourraient connaitre une déperdition forte d’épargne, et donc de liquidité alors que celles-ci en ont cruellement besoin.

Les banques s’inquiètent de cette réforme

Le doublement des plafonds de versement concernant le livret A et le LDD doit aider au financement des fortes ambitions du nouveau gouvernement en matière de construction de nouveaux logements sociaux et des entreprises industrielles considérées comme innovantes. Un assouplissement des restrictions concernant l’épargne réglementée devrait entrainer une perte conséquente pour les banques, la clientèle migrant vers ces solutions plus avantageuses fiscalement. La Caisse des Dépôts en sortirait gagnante, elle qui centralise l’épargne règlementée des Français contre le versement d’une commission aux établissements bancaires.